L\'Afrique peut!

L\'Afrique peut!

LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE : DES ACTES QUI LE PROUVENT

Les  méthodes  y  sont, le  discours  est  lâché  et  avoué. Le  repartage  du  monde  avec  une  France  en  Afrique  qui  se  repositionne. 1960 :la  France  est  contraint  par  des  faits  conjoncturels, qui  sont  entre  autre  la  promesse  de  la  libération  après  la  guerre  et  surtout  la  hantise  du  revoir  un  nouveau  Dien  Bien Phu  de  donner  l’indépendance  aux  pays  africains  faisant  partie  de  son  domaine  colonial. Mais  la  France se  voit  mal  séparer  de  ce  domaine  aussi  vaste  et  enrichissant  pour  elle  qu’est  l’Afrique et  aussi  comme  le  dit  bien  Charles De Gaulle,  il  faut « partir  pour  mieux  rester ».en  effet depuis  bien  plus  de  cinq  siècle  ce  pays  a  été  dépendant  de  l’Afrique  et  lié  à  elle  par  un  cordon  ombilical  dont  elle  s’est  servi  pour asservir  l’Afrique aujourd’hui. Mais  cette  indépendance  qui  n’a  jamais  été conjuguée  avec  liberté  était  une  contrainte  de  l’histoire  et  il  a  fallu  pour   maintenir  les  positions   de  mettre  au  pouvoir  des  marionnettes  au  service  de  la  France  faisant  partir  de  ce  réseau Foccart  et  la  françafrique  par  la  suite :le  début  du  néocolonialisme  qui  jusque  la  est  une  sorte  de  colonisation  dans  les  coulisses.car  quant  on compare  avec   le  fameux  discours  de  Jules  ferry  et  la  mission  civilisatrice : : " Si nous avons le droit d'aller chez ces barbares, c'est parce que nous avons le devoir de les civiliser. »  on  comprend  qu’il  n’ya  pas  d’objectifs  mafieux. Ce  néo-colonialisme  qui  a  fait  le  commun  et  le  quotidien   de  l’africain  jusqu’à  l’année  passée  était   résumé  ainsi  par  Nkrumah : " Le néo-colonialisme, explique Kwame Nkrumah, est basé sur le principe du morcellement des anciens territoires coloniaux en un certain nombre de petits États non viables qui, incapables de se développer individuellement, doivent compter sur l'ancienne puissance impériale pour assurer leur défense et même leur sécurité intérieure. Leurs systèmes économique et financier sont liés, comme à l'époque coloniale, à ceux de l'ancienne puissance dirigeante " (Le Néo-colonialisme, dernier stade de l'impérialisme)  c’est  dire  que  les  bases  ont  été  faussées  depuis  et  aujourd’hui    parler  d’une  Afrique  qui  est  responsable  de  ce  qu’elle  est  c’est  soit   être  ignorant,  soit  mal  peser  le  poids  psychologique  de  cette  entreprise  génocidaire  dont  elle  est  victime . Mais  de  toutes  les  manières, cette  balkanisation  n’a  tenu  compte  d’aucune  nationalités  ce  qui  a  entrainé  la  précarisation , banalisation  et aujourd’hui  le  retard  de  l’Afrique. On  dira  qu’après  ce  sera  une  suite  mais,  on  changera  en  terme  de  nom,  on passera  par  exemple  de  la  mise  en  valeur  des  colonies  pour  le  développement. Il  faut  tout  de  même  louer  l’esprit  innovant  d’un  peuple  qui  réfléchit  pour  mettre  un  nu  les  autres  et  les  assujettir  afin  de  faire  fortune . Après  cinquante   années  de  sous  bassement, l’Afrique  amorce  cinquante  années  de  recolonisation  avec les  événements  qui  ont   animé  le  paysage  politique  et  le  jeu  international  ces  derniers  moi  tant  en  Afrique  du  nord  qu’au  sud  du  berceau  de  l’humanité. Ceux-ci  portaient  des  lueurs  d’espoir  en  eux  car  laissaient  croire  à  la  réelle  indépendance  non  seulement  du  joug  des  satrapes  séniles  mais  aussi  et  surtout  du  joug  du  néo-colonialisme. Mais  avec  l’ampleur  qu’elle  a  prise  et  les  proportions  intéressées  au  sein  de  la  communauté  internationale,  les  mouvements  de  libération  sont  devenus  des  mouvements  d’intérêt  et  des  récupérations politique  de  la  part  des  grosses  puissances  nous  faisant  dire  avec   Bakounine  que  la  communauté  internationale  est  un  monstre  froid  qui  n’agit  que  la  ou  ses  intérêts  sont  en  jeux.ce cercle  de  dirigeant  du  monde  que  badie  bertrand  appelle  le  cercle  des  VIP  pratique  selon  ces  termes une diplomatie  de  connivence  n’impliquant  personne  dans  la  resolution  des  conflits  internationaux. Elle  pratique  de  facto  une  diplomatie  non  pas  ouverte  pour  résoudre  les  conflits  mais  une  diplomatie   à  géométrie  variable  plus  géopolitiquement  intéressé  que  démocratiquement vertueuse  pour  reprendre  les  termes  de  Mathias  Eric  Owona  Nguini. Mais  depuis  quelques  semaines,  avec  l’affaire  libyenne  et  la  capture  de  Laurent  Gbagbo,  « les Africains viennent d'avoir la preuve que la France a déclenché une nouvelle guerre de colonisation de l'Afrique » Abanda  Kpama. Quelques  jours  après  le  11  avril,  le  quai  d’Orsay  fait  savoir  que  la  France  a  un  nouvel  objectif  en  Afrique  qui  est  la  démocratie  et  elle  doit  faire  pieds  et  mains  pour  en  imposer. Cette  affirmation  n’est  par  différente  de  jules  ferry  qui  pensait  que  la  France  eut  une  mission  civilisatrice  en  Afrique  mais  elle  autant  cynique  que  machiavélique  car  la  pseudo  civilisation  dont  parlait  ferry  devait  avoir  dans  ses  bagages  toutes  ces  valeurs  de  démocratie  et  de  droits  de  l’homme. Si  non,  à  quoi  consistait  cette  « civilisation »  et  Jules  Renquin  s’en  moqua  si  ce  n’était  de  piller  et  d’exploiter  le  continent  de  Cham ? Cette  décivilisation  historique  doit  être  remémore. Aujourd’hui  plus  affuté  et  avec  plus  de  moyens,  la  France  et  ami  comptent  recoloniser  l’Afrique. Aujourd'hui comme hier, l'Occident reste convaincu de l'universalité et de la supériorité de sa civilisation, et persiste à vouloir exporter dans le monde entier, souvent par les armes, les bienfaits de la " démocratie " et du libéralisme. Une  sorte  de  démocratie   au  Bazooka  pour  reprendre  les mots  d’Achille  Mbembe .aujourd’hui  ils(communauté  internationale)  utilise  la  démocratie  pour  imposer  des  lois,  des  valeurs  occidentales  et  humilier  nos  dirigeants. Bref  ces  actes  sont  des  signes  avoués  de  ce  que  désormais  la  colonisation  de  l’Afrique  par  la  France  a  pris  la  tournure  de  l’ouverture  gans  un  jeu  international  machiavélico  réaliste  à  la  différence  de  la  colonisation  fermée  dénommée  néocolonialisme  des  cinquante  dernières  années. Des  actes  et  gestes  qui  le  prouvent,  la  force  licorne en cote  d’ivoire,  le  discours  politique  de  la  classe  dirigeante  française. Mais  est-ce  que  la  jeunesse  et  les  intellectuels  doivent  rester  tranquilles,  observer  sans  rien  faire  ou  en  disant  « on  va  faire  comment ? »

Non  la  jeunesse,  les  intellectuels  doivent  parler  et  éclairer  la  société.  Comme  le  dit  si  bien  Mama  Diouf « Je suis un intellectuel. C‘est mon métier que de penser. Je suis  payé pour ça. » Ainsi  de  même  que  les  jeunes  dans  toutes  actions  doivent  comprendre  ceci  d’Edgard  Pisani: " Le développement ne se négocie pas ; il se pense, il se veut, il se met en œuvre, il se vit nous, Africains, devons nous engager résolument à ne plus négocier notre indépendance pour notre développement mais à la penser, la vouloir, la mettre en œuvre et surtout la vivre énergiquement »  voila  le  préalable,  il  faut  penser  le  développement  de  notre  continent,  penser  à  des  solutions  possibles  de  part  notre  savoir  et  surtout  le  mettre  à  la  disposition  des  hommes  de  terrain. L’intellectuel  prend  sa  place  alors  à  lui  dédiée  par  Platon  dans  le  mythe  de  la  caverne  c’est  à  dire  l’éclairé  qui  fait  sortir  le  commun  de  la  caverne  à  travers  sa  lumière. C’est  dans  cette  lancée  que  moi  en  tant  que  jeune  africain  et  futur  intellectuel  pense  que  le  développement  de  l’Afrique  est  une  entreprise  difficile,  complexe  mais  très  possible. Possible  parce  que  l’histoire  nous  le  montre, l’occident  a  toujours  été  dépendant  de  nous,  de  notre  potentiel,  de  nos  terres. Cela  dit,  on  a  l’environnement  à  notre  faveur  et  le  potentiel  aussi. Mais  il  reste  un  aspect  plus  psychologique  qui  stimulera  en  nous  ce  désir  ardent  de  la  nation. C’est  une  renaissance  des  mentalités  et une  refonte  de  l’éducation. En  effet,  nos  potentialités  ne  nous  servent  à  rien  si  on  ne  les  met   au  service  de  cette  nation  qui  est  notre  et  qui  nous  est  si  chère. Voyez-vous  et  pour  cela,  il  ne  faut  pas  faire  des  demandes  d’aide  par  ci  par  la  si  oui  pour  financer  la  recherche  et  pour   refaire  nos  programmes  scolaire. Ceci  aura  de  particulier  de  nous  permettre  de  répondre  à  la  question  de  savoir : « qui  sui-je ? » la  réponse  à  cette  question  de  Kant  est  fondamentale  dans  la   recherche  de  nos  origines  et  saura  nous  donner  un  regain  de  souffle  et  nous  forger  des  modèles. Elle  saura  nous  inculquer  les  valeurs  du  travail  bien  fait  pour  le  bénéfice  de  notre  nation  et  est  à  la  base  des  autres  décollages. Par  exemple,  elle  écartera  en  nous  la  corruption  qui construira  davantage la  Respublika  platonicienne . De  ce  fait  face  à  ses  actes  qui  le  prouvent  et  qui  incite  en  nous  l’urgence  de  la  pensée. A  la  différence  de  ceux  qui  pensent  que  le  développement  de  l’Afrique  doit  incomber  juste  à  l’Afrique, je  pense  que  ce  n’est  pas  possible  et  on  aura  beau  injecter  des  milliards  d’aide,  et  ce  qui  va  avec  tant  que  la  communauté  internationale  ne  laisse  pas  l’Afrique  à  elle  même  aucun  développement  n’est  possible.  Apres  cette  étape,  il  faut  que  les  jeunes  camerounais  se  mettent  à  l’école  de  l’auto-formation ,  une  auto-formation  orientée  vers  l’apprentissage  des  cultures  et  de  l’histoire  de  notre  continent   et  d’un  autre  apprentissage  dans  le  sens  global  du  terme  sans  être  réfractaire  à  d’autres  savoirs. Cet  apprentissage  permettra  aux  jeunes  de  penser  et  de  concevoir  un  développement  pour  l’Afrique et  de  l’Afrique.  Car  notre  continent  manque  des  gens  qui  vont  la  penser  et  la  concevoir, ses  fils  plus  exactement  qui feront  ce  travail. Aussi  des  gens  qui  vont  la  faire  entrer  dans  l’histoire  loin  des  clichés  peints  par  les  européocentristes  qui  peignent  l’Afrique   en tant  que misère  du  monde. Car  la  seule  manière  d’entrer  positivement  dans  l’histoire  et  d’avoir  une,  c’est  de  l’écrire  soi  même. Donc  la  seule  manière   pour  l’Afrique  de  démentir  ce  que  les  européens  ont  longtemps  dit  de  l’Afrique,  c’est  que  ses  fils  écrivent  son  histoire. A  la  suite  de cette  étape  qui  est  fondamentale  à  mon  sens  pour  que  l’Afrique  sorte  de  la  grande  nuit,  viendra  d’autres  étapes  mais  qui  sont  amplement  liées   à  la  première. Aujourd’hui,  beaucoup  de personnes  le  savent  peu,  mais  ce  sont  les  civilisations  qui  ont  assez  à  donner  qui  dominent  le  monde. C’est  le  cas  de  la  chine  qui  il  faut  le  rappeler  est  assise  sur  de  bonnes  bases  culturelles  et  sociales  qui  font  d’elle  ce  qu’elle  est  aujourd’hui. Comme  du  temps  de  la  décolonisation,  la  chine  s’avère  être  aujourd’hui encore  un  modèle  pour  l’Afrique.

 

                                      ULRICH  TADAJEU:etudiant  en  histoire.utadajeu@yahoo.fr

 

 



09/06/2011
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