L'impact socio politique de la crise economique de 1987 au Cameroun
INTRODUCTION
Le Cameroun est un pays situé en Afrique centrale aux confins du golfe de guinée. Ce pays, comme la plupart des pays africains ex colonies, s’est lancé pendant la période postcoloniale dans la production du pétrole et des produits agricoles. Seulement cette production qui impliquait les paysans et surtout les moins riches de la société a connu des moments de disette parce qu’influencée par les fluctuations des prix sur le marché mondial. C’est ainsi que par l’action coordonnée des forces internes et externes, le Cameroun a sombré entre 1986 et 1987 dans une crise économique sans précédent qui influença énormément la suite de l’histoire de ce pays. Ainsi de cette situation socio-politique délétère qui sévit actuellement au Cameroun, ne pourrait-on pas penser qu’elle est le résultat de la crise économique qui l’a touchée en 1987 ? Pour y parvenir, nous allons organiser notre travail en trois parties, d’abord nous allons parler des origines de la crise de 1986-1987, lesquelles origines sont à la fois internes et externes, ensuite les manifestations de cette crise et les mesures prises pour pallier à la crise et enfin nous allons évaluer l’impact à la fois social et politique de cette crise.
I- ORIGINES DE LA CRISE ECONOMIQUE DE 1987 AU CAMEROUN
On entend par origine de la crise l’ensemble des éléments à la fois internes et externes qui ont conduit directement ou indirectement à la crise. Parmi ces éléments, on a des aspects internes et externes.
A- LA MAUVAISE GOUVERNANCE
Ce qu’on peut appeler mauvaise gouvernance ici, c’est la mauvaise gestion des affaires publiques par les autorités qui en ont la charge. Elle se manifeste à tous les niveaux mais d’abord au niveau de l’Etat principalement le gouvernement.
Il faut dire que le gouvernement utilise mal l’argent et surtout dépense de l’argent dans des projets sommaires comme la construction des bâtiments ministériels et des services publics. Parmi ces projets construits, on peut citer la construction d’un immeuble de treize niveaux à Douala pour le siège de l’ONCB[1]. En plus de ces constructions, l’administration camerounaise est surchargée de fonctionnaires qui ont des salaires élevés et font d’énormes dépenses. C’est d’ailleurs ce que nous apprend Fanny Pigeaud selon qui le nombre de fonctionnaire est passé de 80000 à 180000 entre 1982 et 1988. Ces fonctionnaires sont , pour la plupart, corrompus et détournent les deniers publics. Ces détournements ont eu un impact considérable sur les entreprises publiques car la plupart de ces entreprises ont fermé. On peut citer ici la CELLUCAM qui a fermé en 1984 et la SODEBLE qui n’a pas atteint ses objectifs de 120000 tonnes en 1984.
En plus de ces pratiques, on note aussi la fraude qui faisait bon chemin dans la société camerounaise et son impact était considérable comme le remarque Philippe Gaillard[2] selon qui on peut évaluer à près de 1500 milliards de francs CFA les pertes liées à la fraude de 1981 à 1986 soit exactement 600 milliards de droits de douanes, 500 milliards pour l’usage des fausses factures. Ces pratiques couplées de la corruption étaient d’autant plus dangereuses que l’Etat camerounais était un Etat postcolonial assez fragile et le supplice que connut l’administration eut un impact sur les populations rurales et surtout avec la chute des prix des produits sur le marché mondial, l’Etat ne fut pas un facilitateur entre l’extérieur et l’intérieur. Mais avant d’y parvenir, revenons sur ces facteurs externes.
B- LE CONTEXTE ECONOMIQUE INTERNATIONAL
La découverte du pétrole au début des années 1970 fut perçue comme un espoir pour l’économie du Cameroun. Ces revenus pétroliers étaient utilisés pour booster l’agriculture. En plus comme la plupart des pays africains, le Cameroun est un pays agricole vivant essentiellement de l’exportation du cacao et du café soit près de 60%. Ceci signifie que les recettes du Cameroun provenaient principalement du pétrole découvert en 1970 et du cacao/ café produits au Cameroun depuis la période coloniale. Seulement la baisse que connaissent les cours du pétrole entre 1984 et 1986 sera très déterminante pour la crise. Philipe Gaillard montre que le baril de pétrole est passé de 30 dollars en décembre 1985 à 10 dollars en juillet 1986 avant de se stabiliser à environ 15 dollars. Cela dit une chute de près de 50% du prix du pétrole. Les conséquences sont énormes d’autant plus qu’à la même période, il y’a la dépréciation de 40% du dollar. En effet, les exportations du Cameroun sont libellés en dollars et cette dépréciation entraine le mauvais paiement des produits camerounais. La conséquence a été observable sur les recettes de l’état parce que les recettes pétrolières sont passées de 722 milliards de francs CFA lors de l’année fiscale 1984-1985 à 233 milliards en 1987-1988[3]. C’est dire le gap qu’ont connu les recettes de l’état et l’impact qu’a eu la croissance économique du Cameroun ont été assez importantes.
Ajouté à cette baisse du prix du pétrole, il y eut la baisse des prix des produits agricoles à l’instar du cacao et du café. Pour comprendre l’importance de cette chute, il faut remonter le passé et se rendre compte que, comme la plupart des états postcoloniaux, le Cameroun vivait presqu’uniquement de ces produits d’exportation et de l’agriculture. En effet, le Cameroun était le deuxième producteur de cacao en Afrique mais le premier producteur de café et les ventes de café sur le marché mondial représentait près de 75% des recettes du Cameroun. Comme le montre Philippe gaillard[4], de janvier à septembre 1987, le cours du café est passé de 2,04 à 1,00 dollar et le cacao de 1,05 à 0,8 dollar. La baisse des recettes liée à ces produits a ainsi atteint -25% et en trois années les recettes liées à ces produits ont chuté de 29% et les termes de l’échange ont été détérioré parce que le Cameroun n’exportait plus . Ceci s’est d’ailleurs ressenti sur le budget du Cameroun qui a connu un déficit fiscal de l’ordre de 6% de son PIB. La baisse des prix sur le marché mondial était cruciale pour le Cameroun dans la mesure ce pays vivait de la vente de ces produits. Cette chute conjuguée à la mauvaise gouvernance qui y faisait chemin a conduit inéluctablement à la crise économique.
II- MANIFESTATIONS ET LES MESURES PRISES POUR RESOUDRE LA CRISE
A- MANIFESTATIONS DE LA CRISE
Une crise économique est caractérisée par une diminution généralement brutale de la production et du taux de croissance, et par une augmentation du taux de chômage[5]. Tous les éléments cités plus haut ont conduit à la crise en 1987 caractérisée comme le dit la définition par la baisse du taux de croissance. Cette baisse du taux de croissance s’est manifestée par la baisse de la production car mal payés, les agriculteurs ne pouvaient plus travailler. Mais officiellement, on peut repérer le début de la crise lorsque le président dans un discours, déclare : « la crise est la ». Cette crise s’est manifestée par la baisse considérable des recettes d’exportation de plus de 500 milliards par rapport à 1984. Laquelle baisse des recettes d’exportation a conduit non seulement à la baisse de la production mais aussi à la stagnation du produit intérieur brut (PIB) suite à l’élargissement du déficit budgétaire qui a été élevée à 413 milliards en 1986-1987 contre 104 milliards l’année précédente. Cette baisse de la production a, en plus, entrainé un chômage inéluctable. Mais des mesures ont été prises pour contrecarrer cette crise parmi lesquelles les plans d’ajustement structurel.
B- LES MESURES PRISES POUR PALLIER A LA CRISE
1- LES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL(PAS)
Pour pallier à la crise, des mesures spontanées ont été prises. Parmi ces mesures, on a eut d’abord en 1988, les plans d’ajustement structurel (PAS). Les plans d’ajustement structurel sont des programmes mis sur pied par les institutions de Bretton Woods pour pallier à ces crises dans les pays touchés. Ces plans étaient des prêts conditionnés par des ajustements au sein de l’Etat. Après maintes hésitations et résistances, le Cameroun a finalement été obligé de souscrire à ces plans. Ces résistances furent manifestées par cette phrase du président de la République le 20 juin 1987 à l’Assemblée Nationale : « nous n’irons pas au FMI ». Mais finalement, en 1988, l’Etat camerounais a sollicité un prêt auprès du FMI avec lequel il a passé un accord en septembre 1988 et c’est en juin 1989 qu’il obtint le premier prêt d’ajustement structurel de la part de la banque mondiale. Ce fut l’entrée du Cameroun dans le fameux cercle des pays ajustés et le début d’une période d’austérité. Car en contre partie des prêts, le Cameroun allait laisser privatiser et liquider des société publiques et des mesures assez drastiques sur le plan social entrainèrent un impact socio-politique grave sur le pays.
2- L’INITIATIVE PAYS PAUVRES TRES ENDETTES (PPTE)
Mais on a enregistré une autre mesure sur le long terme pour pallier à cette crise à savoir l’entrée du Cameroun dans l’initiative pays pauvres très endettés en 1996. Laquelle initiative avait pour objectif l’allègement de la dette extérieure du Cameroun afin de la ramener à un niveau dit soutenable. Car il faut le rappeler la crise de 1986 a augmenté le niveau de la dette du Cameroun qui est passé de 2674 millions de dollars en 1981 à près de 6473 millions de dollars en 1992. En plus le passage du pays sous ajustement structurel a augmenté la dette qui est passée de 223,3 millions de dollars en 1992 à 421,8millions de dollars en 1997 soit une augmentation de 47,06%[6]. Il faut dire que l’IPPTE est en quelque sorte la suite des ajustements structurels car les conditions d’éligibilité[7] sont en les mêmes que celles des ajustements structurel. Ces critères ont , comme les ajustements structurels, augmenté la précarité de la population dans la mesure où elle ne fut plus au centre des décisions mais c’étaient les lois du marché qui dictaient les actions publiques.
III- L’IMPACT SOCIO POLITIQUE DE LA CRISE
La crise de 1987 au Cameroun a eu un double impact social et politique.
A- IMPACT SOCIAL
1- La réduction du train de vie de quotidien
Sous cet aspect social, il faut dire que tous les éléments ont concouru à l’appauvrissement de la société camerounaise. Parmi ces éléments, on peut citer la réduction du train de vie d l’état qui a entrainé les licenciements , le chômage, la criminalité. Toutes ces conséquences ont été liées aux ajustements structurels qui ont en quelque sorte mis l’état en otage. En effet, les ajustements structurels prévoyaient de nombreuses mesures d’austérité au niveau de l’état pour avoir accès aux prêt des bailleurs internationaux. Mais seulement ces ajustements structurels ont été considérés par de intellectuels comme des programmes imposés par le haut et ne tenant pas compte de la spécificité des sociétés[8]. Il ajoute d’ailleurs que « les programmes d’ajustement structurel sont liés aux lois du marché et impliquent la réduction des agents de l’Etat qui n’obéissent pas aux lois du marché. En plus, il y’a le gel des recrutements et les départs en retraite. C’est la raison pour laquelle il y’a eu la baisse des salaires. Car en concentrant le profit à des strates sociales, l’ajustement structurel renforce l’inégalité implantée avec l’avènement de l’Etat postcolonial »[9]. Tout ceci s’est manifesté par la réduction des fonctionnaires à la fonction publique et surtout la diminution des salaires de ces fonctionnaires. Ceci signifie que lorsque les fonctionnaires n’étaient pas licenciés, leur salaire était réduit parce qu’il fallait rembourser la dette et surtout s’ajuster pour avoir accès aux prêts des bailleurs de fonds internationaux. C’est ainsi que les salaires ont été réduits de prêt de 65% en janvier puis en novembre 1993, ces derniers ont donc été diminués : la baisse était en moyenne de 60% et est allée pour certaines catégories de fonctionnaires jusqu’à 70%. . En plus les investissements publics sont passés de 695 milliards de Francs CFA en 1986-1987 à près de 283 milliards en 1987-1988. Cette réduction a certes réduit les salaires mais elle a davantage entrainé les mécontentements et le chômage.
2- Licenciements et chômage
En plus de la fonction publique, il faut dire que les sociétés privées ont été contraintes de réduire leurs effectifs pour faire face à la crise. Ainsi les entreprises privées ont diminué leurs effectifs de près de 20% et en dix ans le taux de chômage est passé de 7,3% à 24,6% de la population active à Douala . La pauvreté a suivi le cours. En effet dans les sociétés africaines où la famille est assez large, le chômage d’une personne a un effet sur plus de « dix Bouches ». Cette pauvreté a connu une hausse considérable à Douala par exemple en passant de 2% en 1983 à près de 30% à 1993. On peut aussi citer en exemple le licenciement des employés de l’office national de commercialisation des produits de base(ONCPB) à la veille des fêtes de fin d’année et en fin 1989, près de 5000 emplois sont supprimés. Dans un contexte de pauvreté de la sorte, les services sont couteux et on connait une inflation et une dégradation des services sociaux comme l’éducation, la santé et autres.
Ajouté à ce problème de chômage comme source de mécontentements, il y’eut le problème des bourses alloués aux étudiants. En effet en 1987, les étudiants ont manifesté à cause du retard de paiement de leurs bourses. En plus, ils n’étaient plus en mesure de payer leur pension dans la mesure où ils n’avaient pas l’argent. Ce sont ces mécontentements qui ont conduit à la criminalité et à des tensions sociales comme le pense si bien Jean Marc Ela :
« aggraver le chômage urbain dans les pays où le faible pouvoir d’achat des populations démunis est un fait d’évidence, c’est soumettre les Etats en crise à des tensions sociales que rappellent les émeutes du pain, du riz, du mais dans les régimes ou les pouvoirs sont confrontés au verdict de la rue.»[10]
C’est pour dire en définitive que la crise de 1987 a appauvrit la société camerounaise à travers des licenciements, le chômage , la réduction du train de vie de l’état. Lesquels maux ont conduit à des mécontentements qui se sont quelquefois transformés en tensions sociales. Ces tensions ajoutées aux conditionnalités des bailleurs de fond ont favorisé l’émergence de la démocratie.
B- IMPACT POLITIQUE
1- Démocratisation et libéralisation
La démocratisation peut être définie comme le processus par lequel un Etat parvient à la démocratie. La Démocratie quant-à-elle peut être définie comme la participation de la population à la gestion des affaires qui la concerne à savoir les affaires publiques. Elle peut se faire à travers la libéralisation de la scène politique et la naissance de plusieurs partis comme ce fut le cas au Cameroun. En effet, après la crise de 1987, le Cameroun était permanemment sous tension et en alerte du à ces tensions et mécontentements sociaux liés à la dégradation du climat social. Ces mécontentements ont été récupérés par les leaders qui en ont donné une connotation politique pendant les années de braise. Ce sont ces mécontentements qui ont permis aux leaders des partis politiques d’avoir assez d’audience. On a eut les « villes mortes » et bien d’autres. Tout ceci a conduit à la conférence tripartite de 1991 et surtout à une certaine libéralisation du champ politique avec la naissance de plusieurs partis politiques et les élections ont eu lieu l’année qui suivait avec la participation des partis politiques nouvellement crées.
En plus de cette démocratisation par le bas, on a pu avoir les conditionnalités politiques des bailleurs de fond. En effet, l’un des aspects sur lequel ces bailleurs insistaient étaient la gestion des affaires publiques par les dirigeants, d’une manière générale, la bonne gouvernance et dans cette bonne gouvernance, il s’appuyait sur la démocratie pour accorder un prêt. Ceci dit le FMI veillait d’abord sur les critères de gouvernance et l’effectivité de la bonne gouvernance dans notre pays avant de rendre effectif les prêts sous forme d’ajustement structurel ou dans le cadre de l’IPPTE. Ceci s’est d’ailleurs manifesté par la France qui, par la bouche de son président, François Mitterrand, déclarait, à La Baule en 1990, que : « L’aide de la France sera plus tiède envers les régimes autoritaires et plus enthousiaste envers ceux qui franchissent le pas vers la démocratie et le respect des droits de l’homme ». Ainsi tous les Etats désireux de souscrire à une quelconque aide des bailleurs de fonds devait ajuster la gouvernance aux principes universels de Démocratie et de libéralisme. On peut de ce fait dire que les mécontentements de la rue couplés aux exigences des bailleurs de fond, ont conduit au multipartisme en 1992 et de facto à la démocratisation et la libéralisation du champ politique camerounais.
2- Perte de la souveraineté de l’Etat
C’est l’autre conséquence moins heureuse qui a consisté à la mise en otage de l’état et son contrôle par les bailleurs de fonds internationaux. Laquelle mise en otage se manifeste par la perte de sa souveraineté au profit des détenteurs de fonds :
« l’Etat a ainsi perdu sa souveraineté, a été chassé de l’économie au profit d’affairistes du nord qui, dans la perspective de la libéralisation et de la privatisation, s’apprêtent à contrôler le pétrole, le bois, les produits agricoles… »[11]
Car en effet, le contrôle de l’Etat doit être assuré par le pouvoir législatif, mais avec la crise de 1987, ce sont les ONG, les bailleurs de fonds internationaux qui ont le contrôle de l’Etat camerounais et qui dictent les lois d’en haut au profit des grands groupes capitalistes et « il s’agit d’un instrument au service des intérêts des grands groupes qui dominent le marché des capitaux » dans la mesure où « depuis 1988-1989, le régime est en train de se dessaisir, purement et simplement, d’une grande part de ce qui constituait la souveraineté du pays et des attributs classiques de l’Etat au profit des créanciers internationaux.» Ceci est dangereux puisque l’Etat n’assure plus sa fonction initiale à savoir de protéger la population et de s’assurer de son bien-être mais les créanciers internationaux ont remplacé l’état et la pauvreté suit avec tous ses effets jusqu’aujourd’hui. Cette crise a, dans une certaine mesure, entraîné une perte de la souveraineté de l’Etat au profit des bailleurs de fonds internationaux.
CONCLUSION
Au terme de notre réflexion, il faut noter que la crise economique de 1986-1987 au Cameroun est le fruit d’actions de forces internes notamment la mauvaise gouvernance et de forces externes notamment la chute des cours des matières premières sur le marché mondial. Cette crise qui n’a pas touché seulement le Cameroun s’est manifestée par la baisse de la production et a vu la mise sur pieds de nouveau moyens de lutte contre les crises économiques notamment les ajustements structurels, l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE). Ceci dit ces mesures ont eu des conséquences sur le Cameroun puisqu’elles ont accentué la pauvreté du pays. elles ont notamment mis les Etats africains sous tutelle des grands groupes capitalistes européens et américains. Ceci s’est manifestée sur le plan politique à travers le multipartisme et la démocratisation. C’est dire donc que la situation actuelle du Cameroun est le résultat d’une crise économique qui, en 1986-1987, influença toutes les couches de la société camerounaise et succéda à la domination étatique postcoloniale une domination des groupes capitalistes occidentaux. Seulement comment le Cameroun peut-il s’en sortir à l’heure où ces bailleurs de fond sont touchés de plein fouet par une crise financière ?
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- ouvrages
Bennettot Auvergny.P., la dette du tiers-monde, n°4940, paris, la documentation française, 1991.
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Kuoh.M., Cameroun : un nouveau départ, paris, l’harmattan, 1996.
Mbarga.V.N., Ruptures et continuité au Cameroun, paris, l’harmattan, 1993.
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Pigeaud.F., Au Cameroun de Paul Biya, paris, Karthala, 2011.
République du Cameroun, Crise économique : la réponse du Cameroun, Yaoundé, mai 1989.
- Articles
Bayart JF, « La société politique camerounaise (I982-1986) » Politique Africaine, N° 22, paris, 1986.
Courade.G,« des complexes qui coutent cher : la priorité agro-industrielle dans l’agriculture camerounaise », politique africaine, n°14, paris, 1984
Konings.P., « l’Etat, l’agro-industrie et la paysannerie au Cameroun», politique africaine, n°22, paris, 1986.
Moustapha.M., « L’Initiative Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) : le cas du CAMEROUN, université du Québec», Décembre 2005.
Verre.P., « Du développement auto-centré au national-libéralisme», Politique africaine, n°22, paris, 1986.
Willame. JC., « Les avatars d’un libéralisme planifié », Politique africaine, n°18, Paris, 1985.
[1] Fanny Pigeaud, Au Cameroun de Paul Biya, paris, Karthala, 2011. P43
[2] Philipe Gaillard, Le Cameroun.T2, Paris, l’harmattan, 1989. P 129
[3] Fanny Pigeaud,Op.cit.
[4] Philippe Gaillard, Op.Cit, P128.
[5] Encarta 2009.
[6] Mounira Moustapha, « L’Initiative Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) : le cas du CAMEROUN », université du Québec, Décembre 2005.
[7] Ces critères sont la rigueur financière(diminution des dépenses publiques tels que l’éducation, la santé, les transports),réduction d’emploi, réduction des salaires, augmentation des taxes et des impôts.
[8] Jean-Marc Ela, Afrique : l’irruption des pauvres, paris, l’harmattan, 1994. P47
[9] Op.cit., P 48.
[10] Op.cit. P 59.
[11] Jean Marc Ela, Afrique…, P 60
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