L\'Afrique peut!

L\'Afrique peut!

Jeunes Camerounais, peu importe nos appartenances culturelles, unissons-nous !

 

Je suis né quelque part (je n’ai choisi ni ce quelque part ni ceux qui allaient me mettre au monde comme vous d'ailleurs) au centre du Cameroun, j’ai grandi dans ce quelque part en étant un ayant droit. Un jour est venu, je suis quitté, j’ai rejoint ce qui était alors un ailleurs pour moi.

J’ai rejoint le nord du Cameroun où j’ai côtoyé un tas de camerounais chacun avec sa particularité. J’ai découvert les usages et les coutumes camerounaises de ce coté, les habitudes alimentaires et vestimentaires. Bref, j’ai rencontré une manière autre de faire et de dire le monde. Une façon de dire sa présence au monde camerounaise mais spécifique. Un jour, je suis quitté.

Je suis allé à l’ouest du pays. J’ai posé mes valises au lieu actuel où je vis. Depuis, j’y côtoie une pléthore de camerounais. Depuis, dans des incessants allers retours entre différentes villes que je découvre pour des occasions tristes (deuil, maladie…) ou joyeuses (mariage, anniversaire…) d’autres camerounais. Ces camerounais ne se définissent pas toujours par leur appartenance villageoise mais par leur appartenance nationale. D’autres le font certes mais à quoi bon? J’ai donc marché. Pas autant que certains mais ça m’a donné l’occasion de découvrir mon pays, d’aimer le Cameroun et d’en être fier. Même si parfois ceux qui ont la charge veulent nous faire croire le contraire. Ce Cameroun que j’ai découvert, cette jeunesse que j’ai côtoyée et que je continue de côtoyer n’a pas besoin du tribalisme. Elle appartient à une époque où il est plus que jamais impossible de la définir à partir du village. Les identités primaires n’ont plus grand chemin dans un monde en pleine circulation tant des choses que des hommes. Je n’ai pas autant marché pour qu’en 2013, des gens justifient des actions rétrogrades par l’appartenance ethnique. Je ne l’ai pas fait pour que des gens justifient l’attitude d’un Camerounais par le fait qu’il soit anglophone ou francophone. Je ne l’ai pas fait pour qu’aujourd’hui, on assiste dans certains coins des universités à un puissant désir d’apartheid entre anglophone et francophone.

 

 

 

Mais, avec le sport, avec les nouvelles activités culturelles, avec l’internet, on observe cette nouvelle identité africaine et camerounaise naitre. Il s’agit d’une identité en pleine circulation, salutaire pour notre pays. Ouverte à elle-même, à ses semblables et au monde, cette jeunesse a de plus en plus à cœur d’embrasser le monde peu importe les conséquences que cela peut procurer. Elle n’a plus rien à faire avec le tribalisme qui l’enferme dans un cul de sac. Elle est déterminée à aller à l’encontre de ces frontières tribalistiques, népotiques et discriminatoires afin d’affronter le monde. La qualité de notre tissu social et étatique en dépend. L’avenir de nos sociétés en dépend. Le devenir des enfants de nos enfants en dépend. Alors, soyons camerounais, identifions-nous par cette camerounité en étant fier de l’être.

 

Il faudra affronter ce monde. Sera-t-il possible si on reste divisés ? Pouvons-nous aller au grand rendez-vous du donné et du recevoir de manière disparate et divisée comme on l’observe actuellement ? Je n’en suis pas sur.

 

Jeunes Camerounais, peu importe nos appartenances culturelles, unissons-nous ! 

 

#NOTRIBALISM #YESCAMEROON 



08/05/2013
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