L\'Afrique peut!

L\'Afrique peut!

365 jours de présence au monde

 

Je suis étudiant à l’université de Dschang. Je suis blogueur et très actif sur es réseaux sociaux (Facebook, twitter, viadeo, google +, Linkeldin…). Je suis Chrétien pratiquant. Je suis Africain. Nous sommes à la fin de l’année 2012. Pour certains, nous ne serions pas arrivé la car les mayas avaient prédis la fin du monde car leur calendrier s’arrêtait le 21 décembre.  Cette histoire de fin du monde a toujours été surprenante pour moi à la limite ridicule. Je me suis dit que si le calendrier des mayas fini le 21 décembre c’est que tous les mayas disparaitront ce jour et le « ndobo » que je suis attendra le jour où le calendrier Ndobo finira pour parler de « fin du monde ». Voila donc mes engagements dans la vie et je vais partager avec vous, mes lecteurs, le bilan que je dresse de cette année 2012. Un bilan non pas de l’actualité nationale et internationale, ce qui a été déjà été fait par les spécialistes reconnus mais un bilan de ma présence au monde. 

 

 

 

 

 

 

 

 

En tant qu’étudiant à l’Université de Dschang, l’année 2012 a été une année vraiment passionnante avec des « hauts » et des « bas » mais les « hauts » ont été supérieurs aux bas.  Ma dernière année au premier cycle, j’ai pu expérimenter avec brio le partage des singularités avec des amis, des camarades autour des clubs et associations de l’Université. Que ce soit au niveau de la Faculté ou au niveau du département d’Histoire, les entreprises que nous avons réalisées ont été fantastiques et ont matérialisé ce que nous avons appris de la vie au cours de trois années passées ensemble. Que dire alors de la semaine culturelle de la Faculté des Lettres qui nous a permis d’écrire l’une des plus belles pages de l’Histoire de cet établissement : émulation scientifique, prestations culturelles, soirée de gala, jeux divers…  ces réussites, cette évolution personnelle n’a pas été apprise dans un livre ou par un enseignant dans un cours mais c’est en côtoyant  chaque jour des gens différentes de moi que je respecte et qui me respectent que cela m’a été appris. L’année académique a aussi été marquée par une intense activité scientifique qui m’a permis d’obtenir un parchemin mais aussi d’emmagasiner un savoir  et une expérience extraordinaires dans le domaine de l’Histoire et dans le domaine plus large des Sciences Sociales avec comme maitre à penser Achille Mbembe. J’ai lu un tas de livres cette année, j’ai visité un tas de sites internet, j’ai regardé des centaines de film et j’ai écouté une centaine de musique. J’ai découvert des gens formidables qui m’ont permis de découvrir ces livres, ces musiques et ces sites internet. Je citerai d’abord les auteurs : Achille Mbembe, Edward Said, Yves Valentin Mudimbe, Ashis Nandy, Homi K. Bhaba, Mamadou Diouf, Adama Ba Konaré, Olivier Le cour Grand... Sur le plan académique, j’ai eu cette difficulté quelques fois à gérer mon blog et mes études parce que, parfois mes publications n’allaient pas de pairs avec mes études. Aussi mon engagement dans les activités extrascolaires n’ont pas été faciles à gérer.

 

 

 

Concernant ma présence sur la toile, elle a augmenté cette année 2012. J’ai publié un tas de billets sur mon blog avec des thématiques toujours aussi intéressantes relevant de mon expérience personnelle, de mes relations avec les gens et aussi de l’actualité. L’audience de mon blog a augmenté même si j’attends toujours les commentaires de mes lecteurs. Par ailleurs, pour cette année, j’aimerais qu’avec la grande communauté de « blogueurs Camerounais » nous puissions mettre sur pieds une plate forme de blogueurs véritablement utile à ses membres et au Cameroun qui découvre encore cette activité même s’il regorge depuis quelques années des grands blogueurs. Sur le plan religieux, j’ai rencontré cette année de manière approfondie à travers leurs textes les pères Ela, Lado et Gustavo Gutierrez. J’ai été enrichi par ces textes en ceci qu’ils m’invitent à vivre ma foi avec mon entourage en pratiquant les vertus apprises. La « théologie de la libération » de Gutierez, la « théologie sous l’arbre » de Jean Marc Ela et le « vécu du cru » de Ludovic Lado ont modifié ma manière d’être chrétien et de me positionner face à mon semblable qui est mon « prochain »  donc un autre moi. Mon alter ego. J’ai de ce fait entrepris de mettre Jean Marc Ela dans le paquet des penseurs dont je respecte le plus sur cette terre parce qu’à coté de son apport en Sciences Sociales, sa contribution à une foi qui libère les peuples est indéniable et me marque particulièrement.

 

 

 

Mon maitre à penser c’est Achille Mbembe parce que pour moi, il est ce que la critique Africaine du monde postcolonial a produit de plus beau et de plus pertinent. En plus, comme Jean Marc Ela, son approche transdisciplinaire des sciences sociales m’a fait craquer. Son expérience qui lui a permis de proposer une sensibilité « Afropolitaine » qui est cette identité Africaine dans l’entre deux, aux interstices entre deux mondes, entre deux espaces me passionne particulièrement.  Car, le passé de l’Afrique, le présent du monde font que la production et la validation des savoirs sur ce continent en tiennent compte pour ne pas tomber soit dans un chauvinisme ou dans une méconnaissance. La critique postcoloniale semble à mon avis remplir ces conditions.  De ce fait, je pense que les jeunes Africains doivent savoir davantage ce qu’elle est. Ils doivent chercher car ce n’est pas répandu dans nos campus comme ailleurs dans le monde anglo saxon. Les jeunes doivent par ailleurs mettre en pratique les valeurs qu’ils reçoivent au quotidien dans les écoles, les universités, les églises et autres lieux de socialisation. Car, l’un des problèmes de l’Afrique c’est justement cette « culture hypocrite » dans laquelle les systèmes nous ont enfuie pieds et mains liés. En effet, beaucoup de jeunes reçoivent ces valeurs, savent que ces valeurs sont bonnes mais ne les mettent pas en pratique pour des raisons parfois égoïstes.  De ce fait, les jeunes pourront être actifs sur tous les plans et selon leurs talents. Que ce soient ceux qui ont une passion et un talent dans le domaine des sciences, dans le domaine de l’art, dans le domaine de la production économique…, les jeunes doivent, en cette année qui vient, être actifs et dynamiques s’ils ont vraiment à cœur que le continent avance à partir de leurs pays respectifs.  Concernant l’Afrique et la foi, j’ai appris au cours de cette année qu’il est ridicule pour certains de concentrer leur combat sur une « désévengisalisation ». Car Dieu n’est d’aucun pays ni continent et ce qu’il nous invite à faire c’est le partage et l’amour, le travail bien fait et honnête. N’est ce pas ce dont nous avons besoin en Afrique ? Cessons les querelles byzantines.

 

Voila donc une année qui s’achève et une autre qui commence. Une année pleine de rencontres et d’échanges. Une année fantastique par la maturité humaine, intellectuelle, sociale et spirituelle que j’ai acquise. Une année qui tire vers son minuit avec quelques vœux pour l’année qui commence.

 

Bonne année à vous !



31/12/2012
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