Les réseaux sociaux, un lieu de savoir!
Dans le cadre des activités de la semaine culturelle de notre faculté, la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Dschang qui se tient depuis le 10 juin dernier sur le campus « A » de l’Université de Dschang sur le thème « diversités et échanges culturels en milieu universitaire » (AEFLSH-UDS), j’ai été invité par les organisateurs de présenter un papier-témoignage sur mon expérience de blogueur. Je dois rappeler que cette communication était l’un des sous-thèmes de la seconde journée des conférences ayant pour thème : « Diversités culturelles et réseaux sociaux : enjeux pour les jeunes étudiants camerounais. » Il s’agissait dans le cadre de cette conférence de jauger si dans notre contexte, les réseaux sociaux entendus comme des lieux de création des liens sociaux, d’échange et de partage peuvent permettre aux jeunes de vivre et de mettre en pratique la diversité culturelle et donc de participer au développement de leur espace. Je vous présenterai dans les jours à venir les fruits de cette conférence. Mais avant, je vous faits part du texte que j’ai produit à l’occasion de cette conférence. J’y présente les réseaux sociaux, au-delà de la rencontre, comme un lieu de savoir c’est-à-dire de production d’idées construites et de conscientisation.
une image des communications et du thème.
Au-delà des échanges, les réseaux sociaux sont un lieu de savoir. Après avoir fait mes débuts dans le blogging, j’ai compris que je pouvais lui donner une tournure novatrice en faisant de lui (mon blog) un lieu de savoir, un espace d’échange des idées construites en commentant chaque fois l’actualité. C’est ainsi que chaque fois, j’essaye de donner ma position sur une actualité à travers des billets ou à travers des tweets et des messages sur mon profil facebook. Je crée ainsi le débat, j’essaye aussi de conscientiser et de sensibiliser les jeunes qui sont très représentés. Je le fais très souvent à travers des billets que je poste lors des anniversaires de commémoration des faits marquants de l’histoire africaine ou du décès des héros des indépendances africaines (Cheikh Anta Diop, Héros africains). Le blog étant un espace personnel, je ne donne pas tellement de place aux autres dans mes billets mais davantage dans les commentaires. Cela signifie que je ne publie pas les billets des autres encore moins les interviews même si cette année, j’ai publié une interview d’un ainé que je respecte et admire beaucoup : Yves Mintoogue. Dans le cadre des groupes que j’ai crées ou auxquels j’ai adhérés et qui me permettent d’échanger le savoir. Les réseaux sociaux apparaissent de ce fait pour moi comme un véritable lieu de savoir où les idées construites s’échangent et se partagent quotidiennement. Il est aussi un lieu de sensibilisation et de conscientisation qui me permet de partager avec le monde entier des connaissances historiques sur l’Afrique. En tant que blogueur me situant dans le champ disciplinaire des sciences sociales, je dois rappeler que les réseaux sociaux sont aussi le lieu de me ressourcer chez les « géants de la pensée ». Ce peut être des institutions comme le CODESRIA, la revue Sciences Humaines ou des personnes que je suis et j’aime sur ces réseaux sociaux et qui me permettent d’être au fait de l’actualité scientifique.
Ce lieu de savoir est aussi pratique car, à travers les réseaux sociaux, j’ai pu faire la connaissance de personnes fantastiques qui m’ont permis de participer aux rencontres scientifiques d’envergure. Je veux citer, ici, Felix Tatla Mbetbo grâce à qui j’ai participé au premier salon du livre de Yaoundé tenu en octobre dernier à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé. Durant cet évènement, nous avons partagé nos idées sur le livre au Cameroun en présence des éditeurs camerounais. J’ai eu, aussi, l’occasion de discuter avec un maitre de notre temps, le Pr Ebenezer Njoh Mouelle. Je peux en citer davantage. Que ce soient des béninoises, des burundais que j’ai rencontrés sur la blogosphère. Ceux-ci m’ont permis d’avoir un regard neuf sur l’Afrique et de perfectionner ma présence au monde. Ceci en ayant toujours le souci de la déconstruction pour une meilleur compréhension et insertion de l’Afrique dans un monde complexe. Je m’en voudrais de finir ce premier aspect sans convoquer deux exemples qui ont, je dois le confesser, conforté ma position selon laquelle les réseaux sociaux pouvaient être un véritable lieu de savoir.
En compagnie du Pr Ebenezer Njoh Mouelle au Salon du livre à Yaoundé en Octobre dernier.
Il s’agit de deux ouvrages publiés il y’a deux ans. Le premier est un ouvrage collectif intitulé l’Etat et les clivages ethniques en Afrique, Yaoundé, Ifrikiya, 2011. 135P. Il porte la signature du philosophe camerounais Ebenezer Njoh Mouelle et du publiciste français Thierry Michalon. Ce livre dialogue a été rédigé à travers le « web » comme les auteurs le précisent à la présentation de l’ouvrage : « c’est ainsi que durant plusieurs mois un dialogue s’est construit entre un petit village de 250 habitants blotti dans les collines lumineuses de la haute Provence et l’effervescente capitale du Cameroun, entre deux universitaires… » Les auteurs répondent à la question de savoir : « faut-il organiser l’Etat en Afrique sur une base ethnique au lieu de courir après un intraitable Etat-nation ? » Le deuxième ouvrage date de 2012. Ecrit par le politologue internationaliste français de renom Bertrand Badie, Nouveaux mondes : Carnets d’après guerre froide a été édité par CNRS éditions en partenariat avec le site internet lemonde.fr. Cet ouvrage reprend le « best of » des chats de Bertrand Badie avec les internautes du site lemonde.fr. En guise de rappel, l’auteur de la diplomatie de connivence répond chaque mois aux questions des internautes du site internet du journal français au sujet d’un temps fort de l’actualité. Cet ouvrage indispensable pour comprendre la nouvelle donne mondiale de l’après guerre froide est un produit des « réseaux sociaux ». Des exemples peuvent être multipliés pour illustrer l’idée selon laquelle les réseaux sociaux sont devenus un lieu de savoir.
première de couverture de l'ouvrage de Bertrand Badie.
Un lieu de savoir qui doit être « colonisé » par la jeunesse africaine pour se parler et parler au monde afin d’imposer le leadership de l’Afrique dans ce domaine.
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