L\'Afrique peut!

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L’ELECTRICITE : UN LUXE A DSCHANG

Un  jour, je  suis  en  train  de  recevoir  un  cours  d’un  de  mes  enseignants, et  mon  camarade  se  met  à  rire. Alors   cet  enseignant  s’exclame  et  réagit : « mon cher  ami, vous  riez ! Qu’est ce  qui  vous  arrive ? Vous  avez  eu  la  lumière  cette  nuit ?». c’est  inhabituel  mais  permettez  moi  de  commencer  ce  papier  par  ces  propos  pour   vous  montrer  comment  la  lumière est perçue comme un  luxe  dans  ma  ville.

En  effet, c’est  une  ville  charmante, très  accueillante  et  touristique. Il  fait  bon  vivre  et  les  autorités  se  battent  pour  qu’il  y’ait  la  propreté. Mais  la  lumière  est  un  luxe. Pour  le  marteler  depuis  le  début  de  la  semaine, on  coupe, on  recoupe. Du  moins, nous  sommes  en  train  de  composer  mais  ils  ne  se  soucient  même  pas. Mais  je  suis  venu  à  me  question  sur  ce  problème  et  je  me  doute  qu’une  ville  touristique  comme  la  mienne  qui  est  la  ville  qui  abrite  mon  village  puisse  maintenir  le  cap  dans  cette  lancée.

Quand  nous  étions  au  secondaire, on  avait  l’habitude  de  faire  les  yaourts, les  sucettes  pour  avoir  de  l’argent  et  je  me  rendis  compte  que  dans  la  chaine  de  production  economique, cette  énergie  est  capitale. Avant d’arriver à l’industrie, arrêtons-nous à l’industrie familiale. Comment  bien  de  maman, parce  que  soucieuses  du  devenir  de  leur  progéniture  fabriquent  ces  sucettes  et  ces yaourts  pour  envoyer  leurs  enfants  à  l’école ? quand  on  coupe  la  lumière  ainsi, quelles  sont  les  pertes  et  qui  sont  en  mesure  de  les  rembourser ? Combien  de  gens  ou  d’étudiants  ne  révisent  pas  leurs  leçons  parce  qu’il  n’y a  pas  cette  lumière ? N’en  parlons  plus  de  la  connexion  internet. Certains  de  nos  camarades  ne  peuvent  plus  se  connecter  paisiblement, juste  parce  qu’on  nous  a  sevré  d’un  droit : le  droit  à  vivre  dans  de  conditions  normales  et  donc  dans  la  lumière. C’est  presqu’aberrant  dans  la  mesure  ou  cette  denrée  est  allée  jusqu’à  devenir  un  privilège  de  telle  enseigne  qu’il  fut  une  période, tout  le  monde  était  surpris  de  voir  qu’il  y’a  la   lumière  dimanche.

Vous  l’aurez  compris, on veut  que  les  jeunes  osent, innovent  mais  ou  sont  les  bases ? Ou  est  l’électricité  pour  que  ces  jeunes  puissent  oser  et  payer  leurs  frais  de   scolarité ? Ou  est   cette  électricité  pour  que  ces  jeunes  puissent  mener  leurs  rechercher, se  connecter  sur  la  toile, réviser  pour  innover  et  proposer  de  nouvelles  solutions.

A ce niveau, permettez-moi de dire que je suis impuissant. Mais  j’affirme  au  moins  que  pour  un  Etat  qui  a  été  pris  à  otage  par  les grands  groupes  financiers  internationaux, ce  n’est  pas  surprenant. Il  faudrait  tout  de  même  que  l’état  prenne  soin  de  cet  aspect  qu’est  l’électricité  et  se  soucier  d’une  jeunesse  qu’elle  veut  innovante  mais  qui  n’a  pas de  moyen  pour  innover .

                                             TADAJEU KENFACK ULRICH

 



01/03/2012
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