L’ELECTRICITE : UN LUXE A DSCHANG
Un jour, je suis en train de recevoir un cours d’un de mes enseignants, et mon camarade se met à rire. Alors cet enseignant s’exclame et réagit : « mon cher ami, vous riez ! Qu’est ce qui vous arrive ? Vous avez eu la lumière cette nuit ?». c’est inhabituel mais permettez moi de commencer ce papier par ces propos pour vous montrer comment la lumière est perçue comme un luxe dans ma ville.
En effet, c’est une ville charmante, très accueillante et touristique. Il fait bon vivre et les autorités se battent pour qu’il y’ait la propreté. Mais la lumière est un luxe. Pour le marteler depuis le début de la semaine, on coupe, on recoupe. Du moins, nous sommes en train de composer mais ils ne se soucient même pas. Mais je suis venu à me question sur ce problème et je me doute qu’une ville touristique comme la mienne qui est la ville qui abrite mon village puisse maintenir le cap dans cette lancée.
Quand nous étions au secondaire, on avait l’habitude de faire les yaourts, les sucettes pour avoir de l’argent et je me rendis compte que dans la chaine de production economique, cette énergie est capitale. Avant d’arriver à l’industrie, arrêtons-nous à l’industrie familiale. Comment bien de maman, parce que soucieuses du devenir de leur progéniture fabriquent ces sucettes et ces yaourts pour envoyer leurs enfants à l’école ? quand on coupe la lumière ainsi, quelles sont les pertes et qui sont en mesure de les rembourser ? Combien de gens ou d’étudiants ne révisent pas leurs leçons parce qu’il n’y a pas cette lumière ? N’en parlons plus de la connexion internet. Certains de nos camarades ne peuvent plus se connecter paisiblement, juste parce qu’on nous a sevré d’un droit : le droit à vivre dans de conditions normales et donc dans la lumière. C’est presqu’aberrant dans la mesure ou cette denrée est allée jusqu’à devenir un privilège de telle enseigne qu’il fut une période, tout le monde était surpris de voir qu’il y’a la lumière dimanche.
Vous l’aurez compris, on veut que les jeunes osent, innovent mais ou sont les bases ? Ou est l’électricité pour que ces jeunes puissent oser et payer leurs frais de scolarité ? Ou est cette électricité pour que ces jeunes puissent mener leurs rechercher, se connecter sur la toile, réviser pour innover et proposer de nouvelles solutions.
A ce niveau, permettez-moi de dire que je suis impuissant. Mais j’affirme au moins que pour un Etat qui a été pris à otage par les grands groupes financiers internationaux, ce n’est pas surprenant. Il faudrait tout de même que l’état prenne soin de cet aspect qu’est l’électricité et se soucier d’une jeunesse qu’elle veut innovante mais qui n’a pas de moyen pour innover .
TADAJEU KENFACK ULRICH
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