L\'Afrique peut!

L\'Afrique peut!

Après la trève, je suis là!

Dans ce billet, je présente deux évènements, l'un triste et l'autre joyeux qui ont entrainé mon absence notoire sur la toile ces dernières semaines.

Amphi 750, Université de Buéa. Les étudiants du Cameroun pendant l'ouverture du CSC

Après des semaines de trêve, je suis de retour sur la toile.

S’agissait-il d’une trêve ?  Peut-être, mais involontaire. En effet, je viens de passer trois semaines d’instabilité blogosphérique. Je n’avais que le temps de poster des courts billets sur mon profil Facebook. Aucun billet de la taille habituelle sur mon blog. Juste une localisation et quelques avis. Des impressions de voyageurs. Rien d’autres. Vous êtes curieux de savoir ce que je viens de vivre. Entre tristesse et joie, je viens de faire l’expérience de la vie dans sa double dimension.

La première occasion plutôt triste a été l’inhumation de mon enseignant, le Dr Norodom Kiari Jean Bedel décédé le 29 avril dernier, le 18 mai à Nyokon par Makénéné dans le département du Mbam et Inoubou, région du centre (Cameroun). De concert avec la famille biologique si durement éprouvée, nous avons conduit ce maitre à sa dernière demeure. Un maitre, il faut le rappeler, qui avait de très grands projets en ce qui concerne l’intégration régionale en Afrique centrale. Il venait d’ailleurs d’éditer chez l’harmattan un ouvrage intitulé l’intégration régionale en Afrique centrale : analyse des jalons posés par la France. Il préparait aussi un grand colloque international à l’occasion du cinquantenaire de l’intégration régionale en Afrique centrale dans le cadre d’une association en gestation dénommée l’ASPIRAC (association pour la promotion de l’intégration régionale en Afrique centrale.) Mais la mort l’a arraché au monde sans que ses projets ne soient concrétisés. Ce fut une douleur que de faire l’expérience d’une telle tristesse. Nous avons compris combien la vie était aussi fragile. Mais pas assez comme dans d’autres moments de joie.

La joie, je l’ai aussi expérimentée pendant cette trêve. Je suis allé, en compagnie de certains camarades de l’Université de Dschang, représenter notre établissement à la compétition nationale de débat Cameroon Students Challenge (CSC). Organisée par l’observatoire de la presse étrangère et nationale (OPEN), cette compétition qui s’est tenue à Buéa du 28 au 31 mai dernier rassemblait 7 universités d’Etat du Cameroun sur 8, Ngaoundéré ayant désisté à la dernière minute. Il s’agissait pour les candidats de faire une proposition sur la thématique « intégration et émergence du Cameroun : enjeux et défis » en prenant comme document cadre le Document de stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE). Pendant 4 jours, en compagnie des jeunes étudiants des autres universités du Cameroun, nous avons échangé sur divers plans. D’abord, les idées. Nous avons pu mêler nos idées à celles des autres camerounais. Ensuite, les valeurs et les habitudes. Nous avons pu savoir ce que les uns et les autres ont comme valeurs, comme permis et interdits. Ces idées et valeurs d’intégration nous ont permis de faire l’expérience du vivre ensemble mais surtout de nous frotter permanemment au différent et à l’étranger. Ce fut une joie sur ce plan. Mais davantage sur le plan symbolique et poétique. Nous avons été marqué par une ville « bien dans son monde » et une « université bien dans sa ville ». Logée au pied du mont Cameroun, la ville de Buéa nous a marqué par son hospitalité, la fraicheur qui s’y dégage mais surtout la propreté. Difficile de trouver un bout de papier dans la rue encore moins dans un amphi. Les chambres des étudiants sont impressionnantes. Bref, Buéa, pour nous, a pris de l’avance. Aux autres villes camerounaises et surtout universitaires de suivre la voie.

Voilà, vous savez tout. De la tristesse à la joie. Comme dit souvent quelqu’un. Les choses qui nous arrivent ne sont pas en elles mêmes mauvaises. Mais la manière pour nous de les recevoir et d’envisager notre futur en les prenant en considération détermine notre avenir.  Nous sommes comme des convertisseurs. Quelque chose de bien peut nous arriver et nous le recevons mal donc nous le convertissons négativement. Je vous souhaite le contraire quand c’est le mal qui vous arrive.

Restons open !



06/06/2013
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