L\'Afrique peut!

L\'Afrique peut!

Constat :« Le candidat du peuple » loin du peuple.

Le candidat du Rdpc est arrivé à la place de l’Udeac pour son meeting de campagne. Il est reparti sans le bain de foule que  les militants attendent  comme opération de charme en campagne électorale.Comme à Maroua au grand nord du

 

Cameroun, c’est moins de 24 heures avant que les populations du Littoral ont été informées que le président candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, Paul Biya viendrait à Douala. C’est aussi dans la précipitation que la mobilisation des militants et des sympathisants s’est faite. A Douala, le lieu du meeting qui est aussi l’occasion de la communion entre le candidat et les potentiels électeurs est la place de l’Udeac, le traditionnel site des fêtes dans la zone portuaire de la capitale économique, en contrebas du quartier administratif Bonanjo. Nombreux sont les militants du Rdpc qui, malgré la précipitation, auraient bien voulu aller à la rencontre de leur champion. Mais alors, la désillusion et les désagréments étaient au rendez-vous.Depuis l’annonce de cette « visite » de campagne électorale, les éléments de la garde présidentielle, massivement déversés à Douala, ont érigé ce quartier administratif où se trouve la résidence présidentielle en forteresse. Dressant des barrières de police à toutes les voies qui conduisent vers cette zone. Pour y accéder, on est soumis à une fouille systématique par des éléments d’une garde présidentielle qui n’est pas particulièrement brutale, mais qui présente des arguments qui indiquent à suffisance qu’il vaut mieux aller ailleurs, plutôt que de risquer des ennuis inutiles dans ce secteur. La nouvelle de cette militarisation s’est rapidement répandue dans la ville comme une trainée de poudre. Du coup, beaucoup de travailleurs qui officient à Bonanjo ont décidé de ne rien risquer. En restant carrément chez eux. C’est ceux-ci qui ont manifestement eu raison. Puisque les militants et autres sympathisants du Rdpc qui sont sortis le lendemain, soit pour se rendre à leur bureau, soit pour aller à la Place de l’Udeac, ont dû descendre des véhicules à l’entrée de ce quartier, avant de couvrir le reste du parcours à pied. Ceux qui venaient d’Akwa ont dû garer à la cathédrale de Douala. La place de l’Udeac à partir d’ici est d’environ 4km. Suffisant pour renoncer à y aller. Ceux qui se sont entêtés, ont été tenus à plusieurs centaines de mètre de la place où le candidat président allait s’adresser à « son peuple ». « Les chanceux l’ont seulement vu passer, avec la vitre légèrement baissée », relève un responsable d’une section qui a tourné en rond dans la région avant de se rabattre vers le quartier des affaires à Akwa pour se rafraichir. Ils sont nombreux à avoir vécu cette mésaventure.

 

 

Lorsque le président arrive à la place du meeting, il n’a que le temps de serrer quelques mains dont celle du gouverneur de la Région du Littoral, Faï Yengo Francis, et de regagner la tribune d’honneur. Lorsqu’il termine son message de campagne dans lequel il demande à ses partisans de le plébisciter le 9 octobre, la limousine présidentielle s’est déjà positionnée pour le reprendre. Il va visiblement tenter d’aller vers la maigre foule tenue à distance convenable de l’autre côté de la tribune. Mais dans la nuée de ses gardes du corps qui l’enveloppent, le contact avec cette foule est impossible. Surtout que les éléments de la garde présidentielle ont entrepris de bousculer les gens sur la première ligne derrière une barrière déjà  infranchissable, afin que la communion avec la foule n’ait pas lieu. Il doit se contenter d’agiter la main en leur direction. Avant de s’engouffrer dans son véhicule qui le ramène à sa résidence.

C’est alors que les élites du parti et d’autres personnalités sont invitées à se rendre à la permanence du Rdpc où une réception leur est offerte. Entretemps, le gros du peuple est déjà rentré, émoussé par les tracasseries et les désagréments du jour.

Au moment d’aller sous presse, nous apprenions qu’il quitte la capitale économique du Cameroun aujourd’hui, deuxième étape de la visite de cette période de campagne électorale après Maroua, pour la cité balnéaire de Kribi, au sud du Cameroun. La première étape où il était annoncé en tout début de cette campagne électorale qui prend fin demain.

 

Mise à jour le Samedi, 08 Octobre 2011 13:02

source:http://www.lanouvelleexpression.info/special/5271-constat-l-le-candidat-du-peuple-r-loin-du-peuple.html



08/10/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 31 autres membres