A vos marques… les choses se précisent pour les élections présidentielles
S’il est un sujet qui fait la une de toutes les discussions quotidiennes des camerounais aujourd’hui, c’est l’élection présidentielle du 9 octobre prochain. Laquelle élection aurait pu être renvoyée pour des raisons telles que l’état de préparation de la structure en charge des élections dans notre pays et le vote de la diaspora qui aura certainement augmenté le travail. Mais le chef de l’état, légaliste comme le qualifient ses camarades du parti a maintenu la tradition et a décidé par un arrêté du 30 aout dernier la convocation du corps électoral pour le 9 octobre prochain. Le lendemain 31 aout, les choses se précisaient déjà avec les fermetures des inscriptions sur les listes électorales. On a pu de ce fait constater le déploiement massif des camerounais dans les postes d’inscription même si selon mutations, l’engouement de la population notamment celle de Yaoundé n’était pas au rendez-vous. Quelques jours plus tard et toujours dans les délais légaux ce fut la fermeture des dépôts de candidatures. Elecam enregistra au soir du 4 septembre 52 candidats avec plusieurs têtes bien connues parmi lesquelles le président sortant Paul Biya qui aura attendu le dernier jour pour se faire inscrire et son opposant historique qui s’est inscrit un jour avant. Par ce dépôt de candidature, le président Paul Biya a certainement répondu favorablement aux nombreux appels du peuple contenus dans les 5 tomes du fameux ouvrages édités par la sopecam :l’appel du peuple. Le cinquième tome qui compte 470 pages a d’ailleurs été dédicacé il y’a quelques mois. Vous l’avez compris au soir du 4 septembre, tous les candidats avaient déposé leur candidature avec la caution de 5 millions de francs CFA soit 3,5 de plus que lors des échéances précédentes. seulement cette pléthore de candidats a été revue à la baisse suite à la session de sélection organisée par le conseil électoral d’Elecam qui a finalement retenu 21 candidatures. Les autres candidatures recalées ont pu déposé leur requête à la cour suprême agissant en lieu et place du conseil constitutionnel à l’heure où nous écrivions cet article, les résultats des requêtes n’étaient pas encore connus. On peut tout de même se questionner sur cet engouement à la fonction de président de la république : est-ce une manifestation de la démocratie ? l’enjeu n’est-il pas à trouver sur la somme de près de 20 millions qui leur sera versée pour la campagne ? De toutes les manières, sans vouloir lire dans la boule de cristal, les motivations des uns et des autres ont des raisons bien plus importantes financièrement que la seule fonction de président de la république. D’un autre coté chaque organisation politique se mobilise pour copter le plus de voix, c’est le cas du parti au pouvoir qui se réunit des demain en congres ordinaire au cour duquel il sera question de l’élection du président du RDPC et surtout du discours de politique générale du champion du parti du renouveau. Quant au SDF, c’est au cours du week-end que le NEC(conseil exécutif national) l’instance suprême se réunira pour plancher déjà sur les plans et stratégies. Ainsi dit, en attendant le lancement de la campagne électorale, le dispositif est mis sur pied, les maillons impliqués dans la chaine électorale se déploient et s’emploient à faire de cette élection présidentielle une réussite démocratique surtout qu’elle aura lieu quelques semaines après la célébration demain 15 septembre de la journée internationale de la démocratie. Quoi de plus normal pour notre pays qui a ratifié en juillet dernier la charte africaine de la démocratie.
Ulrich Tadajeu : utadajeu@yahoo.fr
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